Gustave Courbet voit le jour le 10 juin 1819 à Ornans, petit village de Franche-Comté, au sein d'un milieu aisé. Très tôt attiré par les domaines artistiques, il commence à étudier le dessin dans sa ville natale en 1831 et arrive à Paris en 1839, après avoir fait des études artistiques en Province. Autodidacte et élève libre, il se rend fréquemment au Musée du Louvre pour y forger sa culture et copie les toiles de maîtres.

Les premières oeuvres de Courbet datent de 1841. Il aime se mettre en scène, et tout au long de sa carrière, il réalisera de nombreux autoportraits. En 1844, il expose au Salon de peinture et de sculpture, son Autoportrait au chien noir, où il se représente avec une certaine arrogance. mais il peint ses vrais premiers chefs d'oeuvre à Ornans, où il revient en 1849. Il accède enfin à la notoriété. Là-bas son style réaliste se développe ; inspiré par son terroir, il représente des situations contemporaines avec le plus de sincérité possible. C'est le cas de l'oeuvre "Un enterrement à Ornans" qui sera son premier scandale. Toujours aussi déterminé, Courbet décide alors d'enchaîner les oeuvres provocatrices, pour ne laisser d'autre choix à la critique que d'accepter le courant réaliste dont il est désormais le maître. Suivront d'autres tableaux célébrant la femme, le plus célèbre étant "L'origine du monde" en 1866. Cependant la carrière de Courbet n'est pas qu'artistique, il prend part au mouvement de la Commune en 1881, préside les Beaux-Arts, et est élu président de la Fédération des artistes. Il met en place des mesures pour sécuriser le Louvre et d'autres bâtiments des arts.

Condamné à six mois de prison et une forte amende pour avoir contribué au démontage de la colonne de Vendôme à Paris, Courbet est ruiné, ses toiles confisquées. Il s'exile en Suisse en 1873, où il s'y éteint en 1877.