Olympe de Gouges

Type : Feuillet offset

Date d'émission : 26/06/2020

Disponibilité : Sous 8 jours

Née à Montauban, en 1748, d'un père boucher ou de Jean-Jacques Lefranc, marquis de Pompignan, (sa mère ayant entretenu une liaison avec ce dernier, il serait en réalité son véritable père), Marie Gouze reçoit une éducation traditionnelle et rudimentaire. Le 24 octobre 1765, elle épouse sans grand enthousiasme Louis-Yves Aubry, qui décèdera en 1766. La jeune femme monte alors à Paris, et sous le nom d'Olympe de Gouges se lance dans une carrière littéraire. Elle partage la vie de Jacques Biétrix de Rozières, haut fonctionnaire de la marine et grâce à lui, elle mène une vie mondaine, fréquente les salons et rencontre les personnalités influentes de la capitale. Auteur de nombreux romans et pièces de théâtre, elle s'engage dans des combats politiques en faveur des Noirs et de l'égalité des sexes. Alors que la révolution grande, elle prône de nombreuses réformes très avant-gardistes pour l'époque : la liberté d'expression, l'instauration du divorce, l'abolition de l'esclavage et de la peine de mort, la création d'un impôt sur les revenus des plus riches, la distribution des terres en friche à des paysans, la mise en place d'un tribunal populaire pour tous...

Son écrit politique le plus célèbre est la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qu'elle publie le 14 septembre 1791, véritable manifeste adressé à Marie-Antoinette. Outre une exhortation à donner enfin la parole aux femmes, son texte dénonce le fait que la Révolution oublie les femmes dans son projet puisqu'une bonne partie des droits fondamentaux (droit de vote, droit de propriété), ne s'applique qu'aux hommes. Ce texte sera refusé par la Convention.

En 1793, lors de la Terreur, Olympe de Gousges signe une affiche contre Robespierre et Marat qu'elle accuse de vouloir instaurer une dictature et d'être responsable d'effusions de sang. Arrêtée le 20 juillet 1793, alors qu'elle diffuse son pamphlet "Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie", elle comparaît devant le Tribunal révolutionnaire; le 2 novembre ; elle sera guillotinée le lendemain matin.