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Bicentenaire de la bataille d'Huningue

Bicentenaire de la bataille d'Huningue

Type : Feuillet offset

Date d'émission : 29/08/2015

Disponibilité : Sous 8 jours


Huningue est un chef-lieu de canton du département du Haut-Rhin. Bourgade d’alors 1800 habitants, sa situation en fit une place forte. Placée sur la rive gauche du Rhin, à trois kilomètres au Nord de Bâle, elle est presque sur la limite de trois nations. Vauban la fortifia en 1682, et les Allemands effrayés, élevèrent une redoute sur la rive droite pour se protéger contre les invasions. Le général Barbanègre, qui commandait Huningue, apprit le 25 juin 1815 le désastre de Waterloo. Certains dès lors d’une attaque prochaine, il se prépara à la résistance. Sa garnison se composait de 100 artilleurs, 30 fantassins et 5 gendarmes. L’archiduc Jean vint attaquer cette poignée d’hommes avec 25000 soldats. Le 14 août, 130 canons tonnèrent à la fois contre la ville. Heureusement, Barbanègre avait tout prévu. Il avait fait blinder fortement une caserne où les malades, les femmes et les enfants trouvèrent un asile sûr. La population seconda vaillamment la troupe, sous le feu de l’ennemi. La redoute Custine, située à 300 m de la place, sauta le 22 août, un boulet rouge ayant atteint les barils de poudre. Le lendemain, l’archiduc qui avait gagné du terrain, envoya à Barbanègre une première sommation. Le brave général refusa de se rendre avec sa garnison. Le bombardement recommença aussitôt avec une nouvelle violence. De la place, on y répondit pendant deux jours et deux nuits, ce fut une lutte terrible de deux cents contre un. Les Autrichiens se lassèrent les premiers, ralentirent leur feu et proposèrent un armistice.

Barbanègre l’accepta. Le général, cependant, ne pouvait se résoudre à rendre nos épées. Il menaça les Autrichiens de recommencer le combat, si on ne lui accordait pas, à lui et à ses soldats, le droit de conserver leurs armes, mais aussi la faculté de rejoindre l’armée de la Loire. Ces conditions purent paraître exorbitantes, si les Autrichiens n’avaient subi de si grandes pertes devant cette place ; aussi, l’archiduc consentit à tout. Le 27 août, toutes les troupes ennemies se rangèrent en bataille pour rendre les honneurs aux braves défenseurs de Huningue. A midi, les portes de la ville s’ouvrirent et le défilé commença. On vit d’abord sortir deux tambours, puis Barbanègre et un aide de camp, un détachement de trente fantassins, deux pelotons d’artilleurs et cinq gendarmes. Les Autrichiens attendaient toujours.

« Mais où sont donc vos soldats ? » demanda le général ennemi. « Les voilà ! » dit Barbanègre en montrant la poignée de braves. L’archiduc ne put retenir son émotion. Il embrassa son adversaire en présence de toute l’armée, rendant ainsi hommage à ces vaillants défenseurs.

7,43 €TTC
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